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Travizory: la startup qui veut digitaliser le passage des frontières

Grâce à leur plateforme de gestion des visiteurs, unique sur le marché, Travizory aide les pays à rouvrir ou à maintenir ouvertes leurs frontières à la lumière du COVID-19 ou d'autres[...]

Victoria Barras
28 septembre 2021

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Grâce à leur plateforme de gestion des visiteurs, unique sur le marché, Travizory aide les pays à rouvrir ou à maintenir ouvertes leurs frontières à la lumière du COVID-19 ou d’autres menaces. Ceci de manière plus sûre, plus transparente, le tout dans un processus entièrement digitalisé. Leur système utilise des technologies de pointe en matière de biométrie, d’IA et d’apprentissage automatique.

Rencontre avec Ygor Lutz et Renaud Irminger, des passionnés de la digitalisation au service du voyage.

 

Pourquoi avoir choisi le marché de la gestion d’identité ?

Nous avons identifié 150 pays qui auraient l’obligation de mettre en place un système d’autorisation de voyages similaire au processus ESTA aux Etats-Unis. Il s’applique pour les pays qui fonctionnent sans système de Visa. Or, nous jugions que l’expérience utilisateur n’était pas bonne avec le système ESTA et que d’autres sources de données pouvaient renforcer les évaluations de risques sécuritaires. Nous avons centré notre idée autour du smartphone, pièce maitresse de l’expérience, qui doit être capable de scanner un passeport, un visage ou encore réaliser un processus « Know Your Customer » complet. Notre objectif final : digitaliser le passage des frontières, pour l’instant bien ancré dans le monde du papier.

Le premier pays à utiliser votre solution sont les Seychelles. Pour quelles raisons ?

Nous avons établi une liste de critère pour tester notre solution qui nous ont permis d’identifier une quinzaine de pays éligibles. Vu l’agilité liée à notre fonctionnement startup, nous avions besoin de nous adresser à un petit pays ayant son économie fortement dépendante du tourisme. De plus, le pays devait faire face à un risque sécuritaire important, ce qui est le cas des Seychelles : l’ensemble des citoyens du monde est accepté dans le pays, l’immigration y est importante et le pays est utilisé comme une localisation pivot du commerce de drogue.
En décembre 2019, nous avons eu la chance de rencontrer la représentation consulaire des Seychelles et le président du pays qui souhaitaient moderniser leur système de contrôle des frontières. Nous avons soumis les premières offres, puis la COVID-19 a fait surface. L’été 2020 s’annonçait crucial pour le pays, qui devait ré-ouvrir rapidement ses frontières afin de relancer le secteur touristique. Nous avons donc pu démarrer l’utilisation notre solution en septembre 2020. C’est un risque de confier la sécurité de son pays à une entreprise externe, jeune de surcroit. Un long processus basé sur la confiance a été nécessaire afin de nous montrer crédibles aux yeux du pays.

La COVID-19 a-t-elle été une opportunité pour Travizory ?

En effet, cette crise a joué un rôle catalyseur. L’ensemble des systèmes de contrôle de frontières sont devenus obsolètes quasiment du jour au lendemain. Il était désormais obligatoire d’analyser le risque sanitaire. Grâce à notre fonctionnement « startup », nous avons pu développer un module spécifique en un mois.

Quels sont les principaux avantages de votre solution ?

Il en existe à mon avis quatre principaux :

  • L’expérience utilisateur est améliorée grâce à l’utilisation du smartphone qui centralise l’ensemble des actions nécessaires, tout en permettant un gain de temps énorme, aussi bien pour préparer les documents que pour passer les frontières. Actuellement aux Seychelles, quinze minutes sont nécessaires pour scanner un avion de plus de 300 personnes, contre deux heures auparavant pour 80 personnes.
  • Les données fournies par les passager.e.s et la compagnie aérienne sont centralisées au même endroit, ce qui permet de croiser les données et ainsi identifier plus facilement un risque sanitaire ou sécuritaire.
  • Grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle et du « machine learning », le processus est amélioré en continu et quasiment en temps réel.
  • Enfin, notre système est basé sur une interface « Drag and Drop » qui permet au pays de configurer l’outil selon ses besoins et de le modifier en temps réel.

Malgré de nombreux voyages et différents lieux d’habitation, il semble que vous soyez très attachés à la région de Neuchâtel ?

En effet, la qualité de vie y est incroyable et nous sommes proches des aéroports de Genève et Zürich, ce qui est très pratique car nous voyageons souvent.
Nous avons également signé une convention de soutien R&D avec le canton sur trois ans, conditionnée par la création de postes et de fonds dépensés dans le canton. Une incitation positive et motivante qui nous ancre fortement dans le tissu.

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