Michel Perrin, directeur général d’UDITIS est né à Fleurier.

La société UDITIS SA a été créée en 2000. Spin-off du Centre Suisse d’Électronique et de Microtechniques (CSEM), elle est active dans le domaine des systèmes d’information.

Le canton de Neuchâtel en trois mots ?

Petit : à Neuchâtel, les activités industrielles et économiques s’appliquent à des produits miniaturisés.

Parfait : nous avons le sens du détail et nous sommes perfectionnistes.

Discret : nos succès sont peu communiqués. Cela nous permet d’avancer sans faire trop de bruit, mais en même temps, nous sommes rarement sur les têtes d’affiche. Tout cela est certainement inspiré de la culture horlogère.

Pourquoi avoir choisir Neuchâtel pour votre entreprise ?

Natif du Val-de-Travers donc ni d’en haut, ni d’en bas, j’ai toujours apprécié cette superbe région avec une qualité de vie extraordinaire. La taille du canton permet de s’y intégrer rapidement, tout en étant proche de la ville, du lac et des montagnes. Pour le recrutement de collaborateurs, cet environnement favorise l’installation des employés sur le long terme qui s’habituent très vite à ce superbe cadre de vie.

Que pensez-vous du dynamisme industriel et économique de la région neuchâteloise ?

À mon avis, nous sommes plus innovants dans la modification des processus, dans la capacité à faire évoluer ce que nous maitrisons déjà et dans le lean management, que dans l’innovation de rupture. Cela est certainement dû à notre histoire et notre perfectionnisme. Or dans l’ère internet, il est important de pouvoir faire évoluer nos hypothèses de départ, de changer de modèle, de concevoir des choses différentes de ce qui se faisait dans le passé.

Quels sont les challenges dans votre entreprise ?

La volatilité actuelle au niveau mondial engendre une visibilité relativement réduite sur le futur, raison pour laquelle nous devons être flexibles et agiles. Par contre, les conditions cadres et administratives pour une entreprise en Suisse et à Neuchâtel sont favorables. Il est facile de se faire un réseau, il y a peu de barrières administratives. Certaines aides, comme les programmes d’impulsion, sont d’une grande utilité.

Comment imaginez-vous Neuchâtel dans 10 ans ?

Actuellement, l’accent est souvent mis sur les frontières, qui ont un sens historique, voir nationaliste. Or les enjeux ne sont pas liés à des frontières économiques ou linguistiques. Ce sont plutôt les conditions globales, telles que la nature ou le climat dont nous devons nous préoccuper. Neuchâtel a une carte à jouer, comme terrain d’expérimentation ou même comme source d’inspiration. En effet, nous avons toutes les technologies à disposition pour améliorer la qualité de vie sur la Terre. Si nous développons davantage notre capacité à limiter les silos, à travailler ensemble, et à faire tomber les secrets inutiles, nos technologies avant-gardistes pourraient faire la différence.

Votre lieu préféré dans le canton de Neuchâtel ?

Le port de la ville de Neuchâtel, durant l’été. Il a beaucoup évolué ces dernières années et l’atmosphère y est très agréable et renforce les liens indispensables à mon sens.

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Phase pilote du carnet ATA digital, 18 juin 2019