Le service de l’économie, en collaboration avec Catalina Consulting, a organisé au mois de septembre de cette année un webinaire sur la thématique « Exploiter les technologies de rupture pour résoudre les problématiques ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) ». Ce séminaire a réuni cinq personnes du Canton de Neuchâtel qui ont partagé leur expérience pratique dans l’application des critères ESG ainsi que les opportunités commerciales détectées pour leur entreprise, à savoir :
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Mickael Gonçalves, gestionnaire de portefeuille, Banque Bonhôte & Cie ;
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Max Monti, responsable des partenariats et de la valorisation, He-Arc Neuchâtel ;
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Alexis Roussel, COO, NYM Technologies ;
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Giuseppe Pezzini, CEO, Pielleswiss ;
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Ana Pinto, Business Partner, Service de l’Économie.
Retour sur quelques fondements théoriques des critères ESG ainsi que sur le positionnement du canton, avec Giuseppe Saporita, Business Partner au service de l’économie et co-organisateur du séminaire en ligne.
Pourriez-vous nous expliquer en quelques mots ce que signifient les trois lettres ESG?
Les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) sont les grandes catégories qui englobent les activités d’une entreprise et qui peuvent avoir des impacts sur la société et/ou l’environnement. Il s’agit des trois dimensions principales utilisées pour mesurer la durabilité et l’impact éthique d’un investissement dans un domaine économique ou dans la société. Les critères environnementaux prennent en compte la façon dont l’activité d’une entreprise impacte directement ou indirectement l’environnement. Les critères sociaux s’interrogent sur la manière dont elle gère les relations avec les employé.e.s, les fournisseur.euse.s, les client.e.s et les communautés où elle opère. La gouvernance concerne la direction de l’entreprise, la rémunération des dirigeant.e.s, ou encore les droits des actionnaires.
Actuellement, pourquoi entendons-nous régulièrement parler des critères ESG ?
Depuis plusieurs années, on entend parler de l’Agenda 2030 au niveau fédéral et cantonal. La thématique de la durabilité prend de plus en plus d’ampleur, en Suisse et à l’étranger. Plusieurs études européennes montrent que les investisseurs et les entreprises y sont de plus en plus sensibles.
Pour le service de l’économie, cela devient primordial de sensibiliser le tissu économique neuchâtelois et de jouer son rôle de facilitateur vers une transition économique dont on ne connaît pas encore exactement la teneur.
Pourquoi avoir choisi de réaliser ce premier webinaire avec le Royaume-Uni ?
Le Canton de Neuchâtel est déjà en contact étroit avec ce pays qui s’est montré proactif sur ces questions depuis plusieurs années. Nous avons remarqué que des entreprises du canton sont, volontairement ou non, déjà très actives dans le respect de ces critères. En collaboration avec une société de consulting, spécialisée dans ce domaine, nous avons voulu promouvoir l’image du Canton sous un nouvel angle à des sociétés britanniques sensibles à ce sujet et en réflexion sur la création d’une structure en Suisse. Le but était de démontrer que dans des secteurs d’activité bien distincts, la banque, la formation, les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle et le textile, nous avons des entreprises déjà en mesure de se positionner et de réussir en affaires tout en respectant un ou plusieurs critères ESG. Autrement dit, l’innovation peut faire bon ménage avec les ESG. Les critères ESG ne sont pas un frein à la réussite de l’entreprenariat, au contraire.
Est-ce que le but du canton est d’attirer plus d’entreprises qui respectent les critères ESG ?
Le service de l’économie est chargé de la mise en œuvre de la stratégie d’appui au développement économique (LADE). Son but est de favoriser le développement économique durable du canton en renforçant la diversité de son tissu économique et en stimulant la création de richesses et d’emplois, ainsi que l’innovation. Naturellement, nous souhaitons donc sensibiliser les entreprises locales à cette thématique. Elles pourraient intégrer ces critères dans leurs politiques d’investissement et de développement à long terme.
Aujourd’hui, nous avons dans le canton tous les savoir-faire dont une entreprise a besoin pour se développer que ce soit au niveau de la sous-traitance, des fournisseurs, des instituts de recherches et du transfert de technologie.
Grâce à la proximité géographique des différents acteurs économiques dans l’automatisation, la microtechnologie (mécanique et électronique), des savoir-faire uniques en miniaturisation et en basse consommation, je pense que nous partons avec un atout pour nous positionner vers une économie plus durable et circulaire.
Vous pouvez visionner le webinaire ci-dessous et lire l’article dédié.