Vitrocsa – Interview avec Vanessa Buffat

Découvrez les entreprises qui composent le tissu économique neuchâtelois ! Dans quel domaine Vitrocsa est-elle active ? L’entreprise Vitrocsa (Vitres-Orchidée-Construction SA) a été créé[...]


26 août 2019

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Découvrez les entreprises qui composent le tissu économique neuchâtelois !

Dans quel domaine Vitrocsa est-elle active ?

L’entreprise Vitrocsa (Vitres-Orchidée-Construction SA) a été créé suite à l’invention de la fenêtre minimale moderne par Eric Joray. En 2019, la société compte une vingtaine d’employés à Saint-Aubin/NE. Nous consacrons notre temps essentiellement à la Recherche et au Développement (R&D) et nous fabriquons 30% des produits dans notre atelier. Le reste est produit à l’étranger par nos partenaires agréés, formés par nos soins. Nous collaborons également avec des partenaires habilités pour la vente et la pose des produits.

Vos produits sont-ils plutôt destinés au marché suisse ou étranger ?

Près de 90% de nos produits sont exportés dans le monde et environ 10% sont vendus en Suisse. Compte tenu de la taille de notre pays, nous sommes pleinement satisfaits de cette répartition. Nos exportations se font notamment aux États-Unis, en Australie ou encore aux Émirats Arabe Unis.

Comment l’entreprise s’est-elle stratégiquement développée ces 15 dernières années ?

La stratégie a fondamentalement changé en 2007. Auparavant, notre activité était destinée au marché suisse à 90%. En 2004, nous avons pris la décision de déléguer la pose de nos produits à des partenaires agréés, ceci afin de consacrer plus d’énergie à la R&D. Puis, nous avons mis en place de nouveaux partenariats à l’étranger afin d’adapter nos produits aux besoins des marchés. À présent, nous avons des partenaires partout dans le monde qui nous informent des besoins du marché et nous prenons les décisions avec l’équipe stratégique qui se trouve à Saint-Aubin. En Australie, par exemple, ils utilisent principalement des verre simple-vitrage. Toutefois, leur demande évolue car ils s’aperçoivent que s’ils climatisent les bâtiments, les verres isolants sont plus adaptés.

Ces changements ont provoqué une restructuration de l’équipe et nous nous sommes rassemblés dans un seul bâtiment à St-Aubin en 2010. Enfin, en 2015, la société a été rachetée par six employés (management buy-out) qui occupent des positions stratégiques au sein de l’entreprise.

Suite à ces changements, vous restez dans le canton de Neuchâtel. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?

Il y avait une volonté de rester à Saint-Aubin par rapport à l’historique de l’entreprise et Eric Joray, issu du monde horloger. L’héritage horloger joue un rôle primordial dans notre approche, nos processus et notre réputation. Nous mettons en avant notre savoir-faire en micromécanique de précision ainsi que le SwissMade, deux caractéristiques propres au canton de Neuchâtel.

C’est également ce qui nous différencie de nos concurrents qui se trouvent majoritairement à l’étranger. Le marché de la fenêtre minimale moderne est très convoité, comme toutes les bonnes idées finalement.

Est-ce qu’il y a des collaborations particulières qui ont marqué votre société?

Foster and Partners avait 150 villas à construire à Chypre. Dans le cadre de ce projet, nous avons développé pour eux un système appelé « Turnable corner ». Il s’agit de verres qui tournent dans les angles et qui se rangent dans un endroit dédié. Le projet n’a jamais abouti, mais cela nous a permis de créer un nouveau produit.Par la suite, nous avons perpétué la collaboration avec Foster and Partners sur d’autres projets.

Lieu : Beyrouth – Liban

 

Dans la région, nous avons participé à des projets d’exception comme le bâtiment Piaget à Genève et l’hôtel Beaulac à Neuchâtel. Tous deux ont nécessité beaucoup de recherches afin de trouver la solution adaptée. Pour le projet Beaulac par exemple, il fallait intégrer des verres connectés afin que les vitres s’obscurcissent en fonction de la lumière du soleil.

Lieu : Hôtel Beaulac – Neuchâtel
Lieu : Manufacture Piaget – Plan-les-Ouates

 

La fenêtre minimale est-elle abordable pour les particuliers ?

Il y a de plus en plus de fenêtres minimales chez les particuliers. En effet, intégrée au préalable dans un budget, la fenêtre peut être un élément de décoration à part entière.

Avez-vous de nouveaux objectifs pour vos marchés ?

Nous avons décidé récemment de nous positionner sur le marché nordique et les retours sont positifs. Pour nous faire connaître, nous participons à des foires comme le BAU à Munich, afin de créer de nouveaux partenariats. Dans la construction, les salons jouent un rôle important et l’impact en termes de visibilité est rapide. L’année passée, nous avons investi des moyens considérables dans la publicité, près de 10% du chiffre d’affaire.
En outre, nous faisons de la communication digitale. Nous n’avons pas été très actifs ces derniers temps, mais nous sommes conscients de son importance. Nous avons des beaux projets architecturaux à montrer et tous nos partenaires sont sur Instagram.

Qu’espérez-vous pour la région de Neuchâtel dans les dix prochaines années ?

J’espère que dans quelques années, il y aura plus de fluidité d’un point de vue administratif afin de faciliter la réalisation de projets d’extension. En effet, nous avions le projet de construire une halle. À cause d’une certaine lenteur, nous l’avons mis en pause. Ceci dit, le moment n’était peut-être pas opportun et nous n’abandonnons pas l’idée de le réaliser un jour.

 

Article rédigé par Abnet Sebhatu et Victoria Barras

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