Vous avez déjà rêvé d’un thé froid rafraîchissant, naturel et facile à préparer ? Deux passionnés, Sonia et Nicolas Droz, ont relevé ce défi avec Siroscope, une entreprise neuchâteloise qui révolutionne notre façon de consommer le thé. Leur secret ? Un concentré de thé biologique sous forme de sirop, produit localement, dans le respect de l’environnement et du bien-être. Découvrez leur aventure, leurs valeurs et les défis qu’ils ont surmontés pour faire de Siroscope une marque incontournable en Suisse gourmande.
Pouvez-vous nous raconter comment est née l’idée de Siroscope ?
Siroscope est né d’un amour pour le thé froid et la volonté de proposer une alternative pratique et écologique. Préparer plusieurs litres de thé maison, c’est long et encombrant. L’idée d’en faire un concentré sous forme de sirop est ainsi née. Il allait ensuite de soi qu’il fallait éviter le plastique tout au long de sa préparation et proposer un produit bio afin qu’il soit le plus respectueux de l’environnement.
Quels ont été vos parcours professionnels avant de reprendre Siroscope ?
Sonia a travaillé pendant 12 ans dans un domaine viticole neuchâtelois, où elle s’occupait de la communication, la vente et l’organisation d’événements. Cette expérience lui a appris à travailler l’image d’une entreprise en développant son amour pour le terroir.
Nicolas a passé une dizaine d’années dans l’horlogerie, en tant que responsable d’un réseau de magasins. Malgré la différence de secteur, il a acquis de solides compétences en stratégie de vente et en gestion, très utiles aujourd’hui.
Pourquoi avoir décidé de reprendre une entreprise ensemble ?
Nous nous sommes rencontrés en 2011 et nous avions envie de relever un défi commun. Nous savions que nos compétences étaient complémentaires, ce qui nous permet de bien nous répartir les rôles.
On passe beaucoup de temps ensemble, mais on a appris à trouver notre équilibre. Chacun a ses spécialités, ce qui est essentiel pour le bon fonctionnement de l’entreprise.
Quels sont les produits que vous proposez chez Siroscope ?
Nous produisons du sirop de thé biologique. Nous avons cinq parfums classiques disponibles toute l’année, en plus d’éditions limitées selon les saisons. Nous adorons expérimenter de nouvelles saveurs, souvent inspirées par nos propres créations maison. Nous lançons également à partir du printemps prochain un thé froid prêt à être dégusté, décliné en deux parfums différents !
Quelle est la spécificité de votre méthode de fabrication ?
Nous respectons scrupuleusement les températures d’infusion du thé pour préserver les arômes délicats de cette noble matière première. Nous n’ajoutons ni conservateurs, ni colorants, et nos bouteilles sont consignées pour réduire les déchets.
En plus d’une eau réputée pour son excellente qualité, nous n’utilisons que des ingrédients issus de l’agriculture biologique et certifiés en tant que tels par nos fournisseurs, comme le sucre de betterave afin de limiter notre kilomètre alimentaire.
Avez-vous rencontré des difficultés lors de la reprise de l’entreprise ?
Oui, notamment au niveau de la distribution. Les fondateurs travaillaient de manière très exclusive avec un réseau restreint et de manière très locale. Nous avons dû élargir ce réseau tout en respectant les relations déjà établies. Il a aussi fallu s’adapter à la gestion globale de l’entreprise tout en restant fidèles à nos valeurs écologiques et artisanales.
Quels sont vos objectifs de développement ?
Nous souhaitons renforcer notre présence en Suisse, notamment en Suisse alémanique, avant d’explorer les opportunités à l’international. Nous avons déjà des contacts en France, en Angleterre et même en Asie. Cependant, nous souhaitons avancer prudemment et envisager d’exporter la production afin de respecter les valeurs d’une consommation aussi locale que possible.
Quelle est votre collaboration avec le service de l’économie du canton ?
Nous avons découvert leurs services grâce à d’autres entrepreneurs. Leurs conseils sont précieux, notamment sur les sujets liés à l’ouverture de nouveaux marchés.
C’est rassurant de pouvoir compter sur des interlocuteurs compétents pour nous accompagner dans le développement de nos projets.
Selon vous, comment le canton de Neuchâtel pourrait-il mieux soutenir les entrepreneurs ?
L’accès au financement reste un point à améliorer. Les premières années sont souvent très difficiles sur le plan financier, surtout pour les jeunes entrepreneurs avec peu de capital de départ.
Nous avons eu la chance de pouvoir nous appuyer sur notre expérience professionnelle, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Un meilleur accompagnement financier serait un vrai atout.
Quel conseil donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Il faut croire en son projet, être persévérant et ne pas se laisser décourager par les obstacles.
Il est aussi important de ne pas se comparer aux success stories des réseaux sociaux. Le succès demande beaucoup de travail, de rigueur et d’endurance. Rien n’arrive par hasard.
Comment peut-on découvrir vos produits ?
Nos sirops sont disponibles dans plusieurs cafés, bistrots, hôtels, restaurants, épiceries et magasins de Suisse romande. Nous avons également une boutique en ligne (www.siroscope.ch) avec la liste complète de nos produits et des points de vente.