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Lucien Jeanprêtre – CEO d’Abalance

 Lucien Jeanprêtre – CEO d’Abalance Chargé de créer les concepts, les stratégies et les mécaniques du jeu. 5 personnes investies dans le projet Comment le projet a-t-il[...]


19 février 2020

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Lucien Jeanprêtre – CEO d’Abalance

Chargé de créer les concepts, les stratégies et les mécaniques du jeu.

5 personnes investies dans le projet

Comment le projet a-t-il débuté ?

Le projet a débuté en octobre 2017 lorsque je faisais mon master à la San Francisco Art Institute. J’ai contacté Valentin, un ami d’enfance de Neuchâtel pour lui envoyer les règles d’un jeu que j’avais inventé afin qu’il le programme. En janvier 2019, nous avons sorti une première version et nous l’avons mise en ligne gratuitement. Suite à cela nous avons rencontré Bertil Suter qui avait un large réseau sur Neuchâtel. Parallèlement, j’avais rencontré Eerik Wissenz et Urs Riggenbach dans un bar, lorsqu’ils étaient à la Silicon Valley pour lever des fonds pour leur propre startup. Le lendemain, après avoir joué 24 heures sur le jeu, nous nous sommes revus. Ils étaient convaincus que le projet pouvait aller plus loin. C’est ainsi qu’Abalance est né.

Pourquoi avoir installé vos bureaux à Neuchâtel ?

Notre premier partenaire financier, celui qui a crû en nous, est à Neuchâtel. Olivier Vollenweider, directeur à la banque Bonhôte, a mis à notre disposition des locaux. C’était une opportunité pour moi de revenir, car je suis très attaché à Neuchâtel.

Comment validez-vous les différentes étapes du jeu ?

En même temps que nous construisons le jeu, nous voulons créer la communauté, car les joueurs-euses jouent en ligne les uns contre les autres, 24h/24. Les tests permettent de valider que nous allons dans la bonne direction. Nous avons reçu une cinquantaine de testeurs-euses le 23 novembre 2019. Les retours ont été très positifs, ce qui nous a motivé à avancer encore plus vite pour la version Beta. Nous envisageons une mise en ligne de cette 2ème version lors du premier semestre 2020.

Quelles sont les étapes majeures qui vous attendent en 2020 ?

La version beta doit être stable. Le jeu sera sur le web, accessible depuis un navigateur. Il nous reste encore beaucoup de développement et de design pour que la version beta soit assez attirante. Nous devons également clôturer la levée de fonds. Elle nous permettra entre autres d’engager des designers qui vont matérialiser les concepts du jeu.

Pourquoi avoir intégré de l’intelligence artificielle (IA) dans le jeu ?

De nombreuses algorithmes intelligentes sont utilisées aujourd’hui. Les concepts d’IA sont très mystifiés lorsqu’il s’agit d’en parler à un public large. L’idée est de créer un partenariat humain-IA qui évolue au fil du jeu. Nous espérons donner une meilleure compréhension du fonctionnement des algorithmes de machine et deep learning, à un public plus large.

Comment créer une communauté autour du jeu ?

Bien entendu, le marketing est crucial. Un grand nombre de personnes doivent entendre parler du jeu et ce dans un laps de temps restreint pour atteindre une masse critique. En effet, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir un flux lent de joueur, sinon les premiers utilisateurs en auront terminé avant que les autres n’arrivent, ce qui entrainerait la mort du produit. Les réseaux sociaux seront cruciaux, ainsi que les influenceurs sur youtube (chaine de gaming). Nous diffuserons également des publicités sur des forums dédiés. Nous envisageons la création d’une communauté compétitive, à haut niveau (e-sport). Nos régions cibles sont les USA, l’Europe, la Chine et le Japon. Le jeu ne présente pas de barrière de langue, tout comme les échecs ou le go.

Comment imaginez-vous vous intégrer dans l’écosystème d’innovation de Microcity ?

Le jeu vidéo est un médium fondamentalement collaboratif. Personne ne développe un jeu seul, il faut de nombreuses compétences et points de vue. Partager autour de l’entreprenariat nous semble très important, raison pour laquelle nous voulons faire partie de l’écosystème de Microcity et de l’innovation neuchâteloise. De par mon expérience dans le monde artistique, je sais à quel point le réseau est important ainsi que l’appartenance à une communauté.

 

Video : Julien Humbert-Droz

Interview : Victoria Barras

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