Christophe Saam – P&TS

Christophe Saam est ingénieur et travaille dans le conseil en brevet et juge. Il est né à Neuchâtel, a travaillé dans différentes villes de Suisse et à Berlin avant de revenir s’installer à[...]


10 mai 2019

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Christophe Saam est ingénieur et travaille dans le conseil en brevet et juge. Il est né à Neuchâtel, a travaillé dans différentes villes de Suisse et à Berlin avant de revenir s’installer à Neuchâtel.

P&TS, fondé en 1998 à Neuchâtel, est cabinet de conseils spécialisé dans la propriété intellectuelle. L’entreprise s’est agrandi avec l’ouverture d’un bureau à Zürich en 2015.

 

Le canton de Neuchâtel en trois mots ?

Innovant : nous sommes très bons pour innover, surtout dans les domaines que nous maîtrisons déjà bien.

Traditionnel : innovants, mais rarement disruptifs….

Qualité de vie : le canton est idéalement situé entre lacs et montagnes, avec un accès rapide aux grands centres urbains.  Historiquement, la culture de l’accueil est ancrée dans les mentalités.

 

Pourquoi avoir choisir Neuchâtel pour votre entreprise ?

L’histoire de P&TS a commencé en 1998, à Neuchâtel. Bien que la majorité des cabinets spécialisés en propriété intellectuelle se trouvent à Genève ou Zürich, Neuchâtel est un endroit stratégique, car situé au centre des pôles économiques.

Nos clients sont principalement basés en Suisse et sur la frontière française, et les clients neuchâtelois représentent 10 % de notre portefolio.

 

Quels sont les challenges de la propriété intellectuelle, et ses impacts sur votre entreprise ?

En 2019, nous fêtons nos 20 ans, la fin de l’adolescence. Nous réfléchissons à notre positionnement car la protection intellectuelle a beaucoup évolué. Dans le passé, la protection intellectuelle avait tendance à créer des silos afin que les inventions restent confinées au sein de l’entreprise. Dans un monde d’innovation ouverte et collaborative, le brevet est appréhendé différemment. Il devient une monnaie d’échange, générateur de rentrées financières pour le dépositaire grâce à la vente de licences. Le rôle du cabinet de propriété intellectuel est de créer un cadre juridique autour de l’invention afin trouver le bon équilibre entre protection et diffusion, afin afin d’assurer que la technologie soit exploitée à son plein potentiel et de maximiser ses retombées.

De manière globale, elle est devenue plus attractive, plus visible, plus technologique, notamment suite aux gros litiges par exemple entre Apple et Samsung. De nouvelles entités telles que les start-ups ou hautes écoles ont désormais régulièrement recours aux brevets.

 

Que pensez-vous du dynamisme industriel et économique de la région neuchâteloise ?

Très industrielle, la région abrite des leaders absolus dans leur niche technologique, reconnus pour la qualité de leur travail. Nous innovons de manière incrémentale dans des domaines industriels relativement traditionnels, par exemple l’horlogerie mécanique, la machine-outil ou encore l’industrie électrique. Ces domaines vont continuer d’exister mais ils ne subiront pas la plus forte croissance dans le futur. Il me paraît essentiel que nous investissions également dans les domaines disrupteurs, liés par exemple aux logiciels, à l’intelligence artificielle.

 

Comment imaginez-vous Neuchâtel dans 10 ans ?

J’espère que les entreprises traditionnelles passeront agilement le cap de l’industrie 4.0. Tout en restant les championnes de la précision, je souhaite que des grands acteurs de l’industrie numérique les accompagnent et s’établissent dans le canton.  Enfin, j’imagine Neuchâtel avec davantage de start-ups

Au niveau des conditions-cadres pour les entreprises, le canton de Neuchâtel est attractif. L’Etat aura un rôle à mon avis capital à jouer dans le domaine de l’éducation afin de former des généralistes et des personnes disposant de formations transversales aptes à répondre de manière agile aux nouveaux défis technologiques et sociétaux. L’Etat doit en outre être garant de l’ouverture sur le monde, pour que les talents continuent à avoir envie de venir chez nous. Au final, l’humain reste le vecteur de l’innovation.

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